5 days ago
Marco Rubio va rencontrer vendredi son homologue chinois
(Kuala Lumpur) Le chef américain de la diplomatie Marco Rubio rencontrera vendredi pour la première fois son homologue chinois Wang Yi en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Asean en Malaisie, a annoncé le département d'État américain.
Agence France-Presse
La rencontre intervient alors que Washington et Pékin sont en conflit sur des questions allant du commerce au fentanyl, en passant par Taïwan et les technologies de pointe ou encore le soutien, selon Washington, de la Chine à la machine de guerre russe en Ukraine.
Il s'agira de la toute première entrevue en personne entre les deux plus hauts diplomates des deux pays depuis la prise de fonction de Marco Rubio en janvier dernier.
Sans nommer les États-Unis, Wang Yi avait appelé la veille à Kuala Lumpur les pays de l'Asie du Sud-Est à faire front commun avec la Chine pour promouvoir un ordre international « plus juste et plus rationnel ».
PHOTO HASNOOR HUSSAIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi
La visite à Kuala Lumpur de Marco Rubio coïncide avec une intensification cette semaine des menaces de guerre commerciale brandies par Donald Trump.
Les actions de Pékin, jugées « provocatrices » par Washington, près d'îlots disputés avec des pays membres de l'Asean constitueront aussi l'un des autres sujets importants des discussions.
La Chine revendique la quasi-totalité des îles et récifs de la mer de Chine méridionale, où d'autres riverains (Philippines, Vietnam, Malaisie et Brunei) ont également des prétentions de souveraineté.
Ces tensions ont conduit les Philippines et le Japon à renforcer leurs liens avec les États-Unis, afin de faire front commun contre la Chine.
Jeudi, M. Rubio a réaffirmé l'engagement des États-Unis en vue d'une région « Indo-Pacifique qui soit libre, sûre et prospère », l'expression consacrée à Washington qui fait allusion à l'influence grandissante de la Chine.
Mi-juin, Pékin et Washington se sont accordés, lors de nouvelles discussions à Londres, pour remettre l'accord trouvé à Genève d'un cessez-le-feu commercial entre les deux pays.
La Chine a récemment assuré qu'elle ne cherchait pas « la confrontation » au sujet des droits de douane.
M. Rubio est considéré comme ayant une position de « fermeté » vis-à-vis de Pékin.
Malgré leurs différends, Donald Trump a dit fin juin « bien s'entendre » avec la Chine, et son président Xi Jinping.